Combien de luminaires sur un disjoncteur ? Règles, calculs et bonnes pratiques

Installer un éclairage électrique conforme et sûr commence par une question essentielle : combien de luminaires peut-on mettre sur un disjoncteur ? Que vous soyez en pleine rénovation ou en train de concevoir une nouvelle installation, cette question touche directement à la sécurité électrique, à la performance de votre réseau et à sa conformité avec la norme NFC 15-100. Voyons ça en détail.

Pourquoi cette question est cruciale ?

Trop de luminaires sur un seul disjoncteur peuvent entraîner des surcharges, des coupures de courant, voire des risques d'incendie. Pas assez, et vous gaspillez du matériel et compliquez inutilement votre tableau électrique.

L’objectif est donc double : optimiser le nombre de points lumineux tout en garantissant la sécurité et le respect des normes.

Ce que dit la norme NFC 15-100

Ce que dit la norme NFC 15-100

La norme française NFC 15-100, qui réglemente les installations électriques basse tension, précise :

  • Un circuit d’éclairage doit être protégé par un disjoncteur de 16 A maximum.

  • Le fil utilisé pour ce circuit doit être en section 1,5 mm² minimum.

  • Le nombre maximum de points lumineux sur un même circuit est de 8.

Définition d'un point lumineux

Un "point lumineux" correspond à un ensemble piloté par un même interrupteur. Que ce soit une ampoule ou plusieurs ampoules montées sur un lustre, cela compte pour un seul point lumineux.

Calcul de la charge électrique

Si vous souhaitez aller plus loin que la simple application de la norme, voici comment estimer la charge :

  1. Connaître la puissance des luminaires installés :

    • Une ampoule LED consomme en moyenne 5 à 10 W.

    • Un plafonnier LED : entre 10 et 30 W.

    • Un ancien spot halogène : 35 à 50 W.

  2. Faire le total de la puissance cumulée de tous les luminaires reliés au même disjoncteur.

  3. Diviser cette puissance totale par la tension du réseau (230 V) pour connaître l'intensité :

Puissance totale (W) / 230 = Intensité (A)

Par exemple :

  • 8 luminaires LED de 10 W chacun = 80 W

  • 80 W / 230 V = 0,35 A → largement en dessous de la limite de 16 A

Cas pratiques

Cas 1 : Maison neuve

Cas 1 : Maison neuve

Vous installez des spots LED encastrés au plafond dans le salon. Vous prévoyez 6 groupes de 2 spots, soit 6 points lumineux.

  • 6 points lumineux « logiques »

  • Disjoncteur de 16 A avec fil 1,5 mm² : conforme

Cas 2 : Rénovation

Cas 2 : Rénovation

Dans une ancienne maison, vous remplacez toutes les anciennes ampoules par des LED et regroupez les plafonniers existants sur un seul disjoncteur.

  • 10 points lumineux prévus

  • Il faut alors prévoir deux circuits d'éclairage, car 8 est le maximum autorisé par disjoncteur

Peut-on déroger à la règle des 8 points ?

Non, sauf cas très particulier (installations temporaires, professionnels avec protections spécifiques, etc.). Pour les logements, la norme NFC 15-100 s’applique strictement.

Recommandations pratiques

  • Créez plusieurs circuits d’éclairage pour chaque zone (salon, chambres, extérieurs...).

  • Notez clairement chaque circuit dans le tableau électrique.

  • Utilisez des luminaires LED pour consommer moins d’énergie.

  • Ne mélangez pas éclairage et prises sur un même circuit (sauf si vraiment nécessaire et dans certaines limites).

En résumé : la règle d'or

8 points lumineux maximum par disjoncteur de 16 A, avec fil de section 1,5 mm².

Respecter cette règle, c’est garantir une installation fiable, conforme et durable.

FAQ rapide

Puis-je mettre 10 ampoules sur un disjoncteur ?

Oui, si elles sont toutes contrôlées par moins de 8 interrupteurs (points lumineux).

Combien de spots LED puis-je mettre ?

Autant que vous voulez par point lumineux, tant que le total ne dépasse pas 8 points par disjoncteur.

Quel disjoncteur pour l’éclairage ?

Un disjoncteur 16 A maximum, avec des fils de 1,5 mm².

Conclusion

Maîtriser le nombre de luminaires sur un disjoncteur, ce n’est pas juste respecter la norme, c’est penser sécurité, confort et efficacité. Si vous avez le moindre doute, consultez un électricien professionnel : mieux vaut prévoir que corriger.

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